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Apparition de La Vierge Marie à la Salette en 1846

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Apparition de La Vierge Marie à la Salette en 1846 Empty Apparition de La Vierge Marie à la Salette en 1846

Message par Admin Lun 13 Juin - 12:26

Notre Dame de la Salette


Apparition de La Vierge Marie à la Salette en 1846 Salett10


Le 19 septembre 1846, dans les alpages au dessus du village de La Salette en Isère, deux enfants bergers, Maximin Giraud (11 ans) et Mélanie Calvat (14 ans), disent avoir rencontré une «Belle Dame» en pleurs, toute de lumière.



Mélanie Calvat est née le 7 novembre 1831 à Corps en Isère. Elle était la quatrième de dix enfants.



Son père, Pierre Calvat était tailleur de pierres et scieur. Mais pour nourrir sa famille, il acceptait tous les emplois. Ils étaient très pauvres, si bien que parfois les enfants étaient envoyés dans la rue pour mendier.



Très tôt, Mélanie fut embauchée pour s'occuper des vaches des voisins.

Du printemps à l'automne de 1846, elle travailla pour Jean-Baptiste Pra aux Ablandins, l'un des hameaux du village de La Salette.

C’était une jeune bergère, chétive, taciturne et renfermée. Toujours sur ses gardes, elle ne parlait que le dialecte occitan et hachait le français.

N'ayant pas fréquenté l'école, ni reçu d'instruction religieuse, elle ne savait ni lire ni écrire.



Maximin Giraud est né à Corps le 26 août 1835. Sa mère, Anne Marie Templier mourut quand Maximin n'avait que 17 mois, laissant encore une fille, Angélique, âgée de huit ans.



Son père, Germain Giraud, travaillant comme charron, se remaria avec Marie Court. Son père et sa nouvelle femme ne s'intéressaient pas à Maximin.



Maximin grandit livré à lui-même, en passant une grande partie de son temps en compagnie de son chien et de sa chèvre avec lesquels il parcourait les rues du village, n'allant jamais en classe et ne recevant pas non plus d'instruction religieuse.



Maximin parlait le dialecte occitan du Dauphiné, comme tout le monde dans la commune, mais il apprit tout de même quelques mots de français en traînant parmi les conducteurs de diligence et les relais de voitures.



Le 19 septembre 1846, Maximin et Mélanie furent témoin d'une apparition de la Vierge Marie sur les hauteurs de La Salette, alors qu'ils étaient occupés à garder les vaches.


Ils la virent d’abord assise et toute en larmes, puis la «Belle Dame» se leva et leur parla longuement :



«Avancez, mes enfants, n’ayez pas peur, Je suis ici pour vous conter une grande nouvelle.

Si mon peuple ne veut pas se soumettre, Je suis forcée de laisser aller le bras de mon Fils.

Il est si fort et si pesant que Je ne puis plus le maintenir.



Depuis le temps que Je souffre pour vous autres ! Si Je veux que mon Fils ne vous abandonne pas, Je suis chargée de le prier sans cesse.

Pour vous autres, vous n’en faites pas cas ! Vous aurez beau prier, beau faire, jamais vous ne pourrez récompenser la peine que J’ai prise pour vous autres.



Je vous ai donné six jours pour travailler, Je me suis réservé le septième et on ne veut pas me l’accorder. C’est ça qui appesantit tant le bras de mon Fils.



Et aussi, ceux qui mènent les charrettes ne savent pas jurer sans mettre le nom de mon Fils au milieu.

Ce sont les deux choses qui appesantissent tant le bras de mon Fils.



Si la récolte se gâte, ce n’est rien qu’à cause de vous autres. Je vous l’avais fait voir l’an dernier par les pommes de terre, vous n’en avez pas fait cas.

C’est au contraire : quand vous en trouviez des pommes de terre gâtées, vous juriez, vous mettiez le nom de mon Fils au milieu. Elles vont continuer, et cette année, pour la Noël, il n’y en aura plus.




(Jusqu’ici la Belle Dame a parlé en français. Elle prévint une question de Mélanie et termina son discours en patois)



« Vous ne comprenez pas, mes enfants ! Je vais vous le dire autrement. Si la recolta se gasta... »



« Si vous avez du blé, il ne faut pas le semer.

Tout ce que vous sèmerez, les bêtes le mangeront et ce qui viendra tombera tout en poussière quand on le battra.

Il viendra une grande famine.



Avant que la famine vienne, les petits enfants au-dessous de 7 ans prendront un tremblement et mourront entre les mains des personnes qui les tiendront.



Les autres feront pénitence par la famine. Les noix deviendront vides, les raisins pourriront. »



(A ce moment Mélanie vit que la Belle Dame dit quelques mots à Maximilien, mais elle n’entendait pas. Puis ce fut au tour de Maximilien de comprendre qu’elle disait quelques mots à Mélanie qu’il n’entendait pas non plus. Puis elle poursuivit.)



« S’ils se convertissent, les pierres et les rochers deviendront des monceaux de blé et les pommes de terre seront ensemencées par les terres.

Faites-vous bien votre prière, mes enfants ? »

- Pas guère, Madame.

« Ah ! Mes enfants, il faut bien la faire, soir et matin, ne diriez-vous qu’un Pater et un Ave Maria quand vous ne pourrez pas mieux faire.

Et quand vous pourrez mieux faire, il faut en dire davantage.

L’été, il ne va que quelques femmes un peu âgées à la Messe.



Les autres travaillent le dimanche tout l’été, et l’hiver, quand ils ne savent que faire, ils ne vont à la Messe que pour se moquer de la religion.

Le Carême, ils vont à la boucherie, comme les chiens.
N’avez-vous jamais vu du blé gâté, mes enfants ?"

- Non Madame !

« Mais vous, Maximilien, mon enfant, vous devez bien en avoir vu une fois, au Coin, avec votre père.

Le maître du champ dit à votre père de venir voir son blé gâté. Vous y êtes allés.

Votre père prit deux ou trois épis dans sa main, les froissa et ils tombèrent tous en poussière. En vous en retournant, quand vous n’étiez plus qu’à une demi-heure de Corps, votre père vous donna un morceau de pain en vous disant :

«Tiens, mon petit, mange encore du pain cette année, car je ne sais pas qui va en manger l’an qui vient si le blé continue comme ça ».

- Ah ! Oui, Madame. Je m’en rappelle à présent. Je ne m’en rappelais pas tout à l’heure.

« Eh bien, mes enfants, vous le ferez passer à tout mon peuple ! »

Toute la clarté dont Elle était formée et qui les enveloppait tous les trois, venait d’un grand Crucifix qu’elle portait sur sa poitrine, entouré d’un marteau et de tenailles.

Statue de la Vierge de la Salette (détail)


Elle portait sur ses épaules une lourde chaîne et, à côté, des roses. Sa tête, sa taille et ses pieds étaient entourés de roses.

Puis la «Belle Dame» gravit un raidillon et disparut dans la lumière.




Le soir, ils en parlèrent à leur maîtres. La maîtresse de Mélanie se dit qu’ils avaient dû voir la Sainte Vierge et leur demanda de tout aller raconter au Curé de la Salette.



Le lendemain, un dimanche matin, ils racontèrent tout au curé. Celui-ci pleura d’émotion, prit des notes, et à nouveau en larmes parla de l'événement à la messe.




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